Tous,
Je sens approcher une “flame-war”, mais je trouve que cette volonté de
TOUT traduire est nuisible (à la compréhension) et frise parfois le
ridicule.
Je suis sur le principe d’accord, et je suis souvent un des premiers à
râler quand je vois des francisations (ça se dit?) inutiles et
incompréhensibles.
Toutefois, j’ai rencontré la problématique à de nombreuses reprises dans
mon écriture passée. Nous, qui écrivions en français directement, sans
avoir de réfrérence anglaise, ce sujet nous a plus qu’occupé. Autant dire
que je concois que sur une traduction, ce soit un excercice délicat et pas
simple à trancher.
Personnellement je n’aurais eu aucun remord à utiliser des termes anglais.
Ma seule directive était “que le lecteur comprenne et s’y retrouve”. La
règle prise a été :
- si le terme français est compréhensible sans hésitation, on l’utilise
- si le terme anglais est fortement usité, on le met en parenthèse les
premières fois pour que le lecteur sache quoi chercher dans les
documentations anglaises.
Peu importe que le terme soit technique ou pas, l’important étant que le
lecteur comprenne de quoi on parle. Si la technicité était “le” critère
alors mon technicien lirait une doc en anglais au lieu d’une doc en
français.
Example: une balise et un journal peuvent être beaucoup de choses, mais
un “tag” et un “log” ne présentent aucune ambiguïté.
A voir. Je ne suis pas convaincu que tag ou log aient moins de sens que
leurs équivalents français. D’ailleurs on peut traduire “tag” par
“marque”, “balise”, “catégorie” … suivant le sens qu’il a.
Sans prétendre être une référence, personnellement j’avais traduit tag en
balise quand je parlais de xml/html et log en journal/journalisation la
plupart du temps. Ces deux termes sont largement employés en français,
n’importe quel français les comprendra sans hésitation, je ne voyais donc
pas l’utilité d’employer un jargon anglais.
Inversement je n’avais pas traduit socket (que certains traduisent en
fil
ou chaussette) ni template (le terme “gabarit” existe en français mais
n’est que très rarement utilisé dans le même contexte ; de mémoire on a
finalement préféré l’éviter).
Ce qui me fait pleurer:
callback : méthode de rappel
fixture : garniture de test
foreign key: clé étrangère
Exemple de problématique :
- celui qui sait ce qu’est un callback comprendra-t-il la notion de
“méthode de rappel” ? quitte éventuellement à lui donner le terme anglais
la première fois pour qu’il associe les deux.
- celui qui ne connait pas le terme, comprendra-t-il mieux de quoi il
s’agit avec “callback” ou “méthode de rappel” ?
Le terme français est imagé, compréhensible, usité … c’est celui que
nous avions
utilisé.
Pour clé étrangère c’est encore plus vrai. La traduction est litérale,
tous ceux qui connaissent le terme anglais comprennent le terme français
sans même hésiter. Dans quasiment tous les livres français c’est le terme
de “clé” qui est utilisé, faire un cas spécifique pour la clé étrangère
aurait été confus. On a utilisé le terme français ici aussi.
En fait dans quasiment tous tes exemples j’ai bien utilisé le terme
français. Les seules exceptions :
- plugin : on avait utilisé “module” dans les cas où c’était pertinent,
sinon on avait laissé plugin ; grephon est trop peu utilisé
- mix-in : le terme ne s’était pas rencontré mais je pense qu’on l’aurait
laissé tel quel vu que je ne vois pas par quoi le remplacer
- framework : tellement de gens mettent des choses différentes derrière ce
terme que traduire revient à faire un choix de sens, on a préféré éviter
même si parfois on a parlé de “cadre de travail” quand ça s’y prêtait.
Il faut bien voir que garder les termes anglais n’a vraiment de sens que
pour ceux qui les connaissent, donc pour ceux qui lisent les docs
anglaises. Ceux qui achètent du français ont pour optique de pouvoir le
comprendre sans connaitre l’anglais. Parler de clé étrangère et pas de
foreign key, de base de données et pas de database, c’est justement leur
besoin.
Laisser un terme anglais là où le terme français serait mieux compris
c’est largement aussi mauvais que de traduire un terme inutilement.
Savoir
quel terme on utilise est loin d’être simple, franchement.
–
Eric D.